Les insectes présents dans nos jardins ont des régimes alimentaires très diversifiés. Ces modes d’alimentation peuvent avoir des effets bénéfiques ou nuisibles dans les jardins. Les insectes phytophages sont sans aucun doute les mieux connus des jardiniers. Ceux-ci se nourrissent de diverses parties de plantes : feuilles, fleurs, racines, fruits, graines, sève, etc. Ils peuvent se nourrir à la surface des plantes, sur les feuilles par exemple, ou à l’intérieur des plantes (à l’intérieur d’une feuille, d’une tige, d’un tronc d’arbre, d’un fruit, etc.). Certains insectes phytophages ont des pièces buccales de type broyeur (ex. : criquets, doryphores, chenilles) et peuvent gruger les feuilles ou autres parties de plantes. Les dommages causés par ces insectes sont habituellement très apparents. D’autres insectes phytophages ont des pièces buccales de type suceur (ex. : pucerons, cochenilles). Ces insectes aspirent les sucs des plantes en introduisant leurs pièces buccales à l’intérieur de celles-ci (dans la tige, la feuille ou les racines par exemple). Les dommages causés par ces insectes ne sont pas immédiatement visibles. On peut toutefois remarquer de petites taches décolorées sur les feuilles ou autres parties de la plante. À plus long terme, ces insectes peuvent causer des difformités dans les fleurs, les fruits et les feuilles. De plus, ces insectes peuvent transmettre des maladies virales d’une plante à l’autre.

Les insectes phytophages sont ceux qui causent le plus de dommages au jardin. Certains de ces insectes ont des pièces buccales de type broyeur, alors que d’autres ont des pièces buccales de type suceur.

Les insectes phytophages ne sont pas les seuls insectes présents au jardin. Il existe également plusieurs insectes prédateurs qui chassent d’autres insectes, ou d’autres, parasitoïdes qui se développent en se nourrissant à l’intérieur de ceux-ci. Les populations d’insectes phytophages sont naturellement contrôlées par de nombreux insectes prédateurs et parasitoïdes. Les coccinelles sont bien connues du public pour leurs effets bénéfiques sur les populations de pucerons. Il existe cependant plusieurs autres insectes qui sont aussi de bons alliés dans nos jardins. Les prédateurs et parasitoïdes peuvent se nourrir d’œufs, de larves ou d’insectes adultes. Ceux-ci peuvent nous débarrasser d’insectes nuisibles à nos plantes.

Les prédateurs sont importants pour conserver l’équilibre des populations d’insectes de jardin. Les coccinelles se nourrissent de pucerons, elles sont bien connues en tant qu’insectes utiles.

Certains insectes se nourrissent de sang. Ce sont des insectes hématophages. Les mieux connus sont les moustiques.  Il y a également des insectes saprophages (ou détrivores) qui sont aussi très communs. Ceux-ci se nourrissent principalement de matières végétales ou animales en décomposition. Certains insectes se nourrissent d’excréments d’animaux. On dit qu’ils sont coprophages. Finalement, certains insectes mangent un peu de tout. Ils sont omnivores. Les insectes saprophages, coprophages et omnivores peuvent être utiles en tant que nettoyeurs de nos jardins. Ceux-ci accélèrent le processus de décomposition de la matière organique. Ils jouent un rôle important pour l’enrichissement du sol.

Les calliphorides (mouches vertes) sont les premières arrivées sur les cadavres pour y pondre leurs œufs. À l’éclosion, les centaines de larves s’y développent en se nourrissant de la chair morte. Ces mouches accélèrent grandement le processus de décomposition de la matière organique.

 Parfois, les larves d’insectes ont les mêmes types de pièces buccales et le même régime alimentaire que les adultes. Par exemple, la larve et l’adulte coccinelle ont des pièces buccales de type broyeur et se nourrissent de pucerons. D’autres insectes ont des pièces buccales et un menu différents au stade larvaire. Par exemple, les chenilles de papillons ont des pièces buccales de type broyeur et la majorité se nourrissent de plantes, alors que les adultes ont des pièces buccales de type suceur et aspirent le nectar des fleurs (ou autres liquides, comme le jus des fruits très mûrs). Mâles et femelles de la même espèce peuvent également avoir un menu différent. Par exemple, les femelles du moustique se nourrissent de sang alors que les mâles se nourrissent de nectar.